L'article mentionné s'étend sur les différences entre les matrices de Bayer et Xtrans.
Mais il n'explique pas en quoi elles rebutent les décideurs et les développeurs de DOP.
Il faut tout de même garder à l'esprit que d'autres éditeurs ont réussi à prendre en charge cette nouvelle matrice. Pourquoi DOP n'en serait-il pas capable ?
Effectivement, c'est le même discours que l'on nous ressert à chaque fois. Je ne pense pas que les gens qui ont développé DOP soient incapables de mettre en œuvre les corrections locales ou le support du X-Trans. Je pense que c'est juste un problème de ressources. Avec les capteurs X-Trans, la manière dont on explore l'environnement d'un pixel donné est complètement bouleversée. Si l'algorithme de dématriçage (ou de débruitage) est trop fortement lié à une structure particulière, il faut revoir l'ensemble des algorithmes qui en dépendent. C'est le problème de l'isolement du logiciel par rapport au hardware.
Pour donner un exemple célèbre, le système Windows ne parle jamais directement au hardware. Il passe toujours par une couche intermédiaire assez fine (HAL) qui le seul élément de la structure dependant vraiment du hardware. Si on change le hardware, on change le HAL (Hardware Abstraction Layer). Le système lui-même ne change pas, à quelques détails près.
Dans le développement logiciel moderne, le même principe devrait s'appliquer systématiquement. D'abord pour séparer la partie traitement de la partie interface utilisateur (de manière à pouvoir modifier l'une sans changer l'autre) mais aussi pour rendre les processus de traitement les moins dépendants possibles du hardware.
D'après ce que je lis ci-dessus, ce n'est pas le cas dans DOP. Il leur faut donc reprendre la conception des traitements du début. Et pour faire ça, il faut des ressources, ce dont DxO Labs ne dispose peut-être pas en quantité suffisante.
Je suis quasiment sûr qu'il s'agit d'un problème de ce type. Le problème, c'est qu'à l'expérience (assez longue en ce qui me concerne),
on constate que les éditeurs de logiciels concernés par des cas de ce type, se décident toujours à entamer les nécessaires modifications d'architecture au plus mauvais moment : quand les ventes diminuent et donc que les ressources baissent. J'ai observé ce phénomène tant de fois...